Le bouddhisme, explication simple : le bouddhisme fut fondé par Siddhartha Gautama (Bouddha) en Inde, et ce, il y’a plus de deux millénaires d’ici. Cette religion, pratiquée par 470 millions de personnes dans le monde est considérée comme étant l’une des plus répandues. Historiquement, c’est en Asie de l’Est et du sud Est que le bouddhisme fût le plus pratiqué, cependant, l’occident s’intéresse de plus en plus au bouddhisme.
Le bouddhisme est-il une philosophie ou une religion ?
Le bouddhisme est bel et bien une religion, cependant, le développement et la compréhension de soi sont les réels enjeux du bouddhisme. C’est une religion non-théiste, qui n’impose aucune croyance en un (ou des) dieu(x) et qui n’influence ni les institutions ni la société en elle-même. Cependant, la religion bouddhiste n’est pas athée, en effet, les dieux sont tolérés.
Le bouddhisme propose une voie spirituelle qui sera différente chez chaque pratiquant, aucune règle n’est réellement imposée, seuls de grands principes prenant la forme de recommandations et de conseils sont donnés aux adeptes.
Comprendre le Bouddhisme, ses principes et ses enseignements.
Souffrance, impermanence et non-soi
Les enseignements du bouddha sont basés sur l’existence de la souffrance humaine. En effet, les conditions nécessaires à la création d’un être humain engendrent elles-mêmes la douleur et l’insatisfaction que peut ressentir ce dernier. L’individualité va de pair avec le désir et donc la limitation et la déception. La voie que propose le bouddhisme permet à l’être humain d’éloigner l’ignorance qui engendre la souffrance ressentie.
Le bouddhisme s’éloigne de la pensée indienne en le sens qu’il ne définit pas de réalité absolue, aussi, il ne s’accorde pas avec l’existence de l’âme en tant que substance métaphysique. Le concept de l’ego ou du soi n’est en fait qu’une illusion, rien n’est permanent, la vie n’est qu’une suite de manifestations qui disparaîtront par après.
Le concept de non-soi (anatman) peut être mieux compris grâce à la théorie bouddhiste des cinq constituants (khandhas) de l’existence humaine :
- La corporalité et les formes physiques (rupa)
- Les sentiments, les ressentis et les sensations (vedana)
- La pensée, la vie psychique (sanna)
- Les formations mentales (sankhara)
- La conscience (vinnana)
L’âme humaine n’est que le fruit de l’association de ces 5 éléments, ces derniers étant eux-mêmes en changement perpétuel.
Karma
Karman signifie action, ou acte. L’inde pré-bouddhiste associait déjà le karma à la croyance en une renaissance perpétuelle, cette doctrine fût ensuite acceptée par l’ensemble des pratiques bouddhistes qui ont vu le jour. Selon le karma, les actions dont nous sommes la cause auront des conséquences au cours de notre incarnation présente ou d’une incarnation future. Ainsi, des actes karmiques peuvent trouver leur continuité dans cette vie, dans la suivante, ou dans une existence bien plus éloignée du moment présent.
Le fait que les bouddhistes aient à la fois pleinement accepté les concepts de karma, de renaissance et de non-soi laisse place à une question : Comment un sujet au caractère impermanent peut-il renaître ? Ce problème fut considéré insoluble par des philosophes indiens non-bouddhistes ainsi que par des chercheurs modernes. Le lien entre les différentes existences d’un sujet trouve un point de comparaison avec le feu, à chaque instant, ce dernier est complètement différent, pourtant, son apparence reste à peu près similaire.
Les quatre nobles vérités
Après avoir conscientisé les 4 nobles vérités, le Bouddha les a formulées :
- La vérité de la misère (dukkha)
- La vérité de la soif de satisfaction et d’être ou ne pas être comme origine de la misère (samudaya)
- La vérité de la possibilité d’éliminer cette soif (nirodhu)
- La vérité que cette possibilité est le fruit d’une voie ou d’un sentier méthodique. (magga)
La loi de l’origine dépendante
La loi de l’origine dépendante (praticca-samuppada) a été reconnue par l’ensemble des pratiques du bouddhisme, bien que les interprétations soient très variées, les grands principes restent les mêmes.
Cette loi, décrite par le Bouddha, dit que chaque mode d’existence ne peut qu’être un dérivé d’un mode d’existence précédent, ainsi une chaîne de causalité méthodique explique le lien entre l’existence humaine et la misère, cette chaîne est composée de 12 maillons :
- L’ignorance (aviiia)
- Les prédispositions karmiques (sankharas)
- La conscience (vinnana)
- La forme et le corps (nama-rupa)
- Les cinq organes des sens et de l’esprit (salayatana)
- Le contact (phassa)
- Le sentiment et la réponse (vedana)
- Le désir (tanha)
- La saisie d’un objet (upadana)
- L’action envers la vie (bhava)
- La naissance (jati)
- La vieillesse et la mort (jaramarana)
Le chemin octuple
Bien que la loi de l’origine dépendante engendre la connaissance du cycle de la naissance, de la souffrance et de la mort, la façon d’éviter que ce processus ne se répète indéfiniment ne nous est pas donnée. La façon de surmonter ce processus se trouve dans le chemin octuple constitué de :
- De vues justes
- d’aspirations justes
- de paroles justes
- de conduite juste
- de moyens d’existence justes
- d’efforts justes
- de pleine conscience juste
- d’accomplissement de la méditation juste.
Nirvana
La finalité du bouddhisme est d’éteindre la flamme du désir, de la passion et l’ego, celui qui y parviendra aura réussis à surmonter le cycle des renaissances. Cet état a reçu de nombreuses appellations, en occident il est souvent appelé le Nirvana (signifiant s’éteindre, ou disparaître). Cependant, le Bouddha a explicitement répudié le désir de non-être ou d’annihilation, le nirvana est un but ultime, qu’il faut rechercher et chérir.
Certains textes anciens montrent que le Bouddha a laissé certaines questions concernant le nirvana sans réponse. Il n’a pas souhaité imaginer le sort, l’avenir des êtres ayant réussis à l’atteindre et ainsi à se purifier. Bouddha considérait que spéculer à propos du Nirvana ne ferait que le dénaturer. Cependant, il affirmait également qu’il était possible de l’atteindre dans l’existence présente, et ce, en pratiquant la voie bouhhdique.
La mort et le bouddhisme.
Le bouddhisme considère la mort comme l’opposé de la naissance et non de la vie, elle représente l’épuisement des forces que la naissance à créer. La mort n’existe pas en tant que telle, elle représente juste un changement physique, une simplification extrême de l’esprit qui se reposera par après sur un autre support.
Pratiquer le bouddhisme : quelques conseils
Bien qu’atteindre le niveau de conscience d’un moine bouddhiste qui pratique le bouddhisme depuis la naissance ne soit pas nécessairement possible pour tout le monde, il est tout de même possible de se rapprocher du bouddhisme et des grands principes de ce dernier. Sans plus attendre, voyons comment vous pourrez suivre la voie du bouddhisme au travers de ces 10 points !
1 . Traiter la nourriture de manière écologique, responsable et éthique !
Le bouddhisme encourage l’humain à vénérer la nature et la vie, et ce, peu importe la forme qu’elle peut prendre. Vous ne devez bien sûr pas devenir végétarien, il est normal de manger de la viande, l’humain le faisait déjà avant l’ère moderne. Cependant, il est important de privilégier les éleveurs locaux et responsables. (que ce soit pour le bien-être animal ou pour votre santé)
2 . Respecter la vie sous toutes ses formes
Notre environnement et les éléments qui le composent forment un écosystème riche et parfaitement équilibré. Vous avez probablement déjà tué un insecte qui vous dérangeait, et bien, cette attitude égoïste n’est pas acceptée par le bouddhisme. Qui, hormis l’humain, a décrété que la vie d’un insecte valait moins que celle d’un être humain ? Si quelqu’un vous dérangeait, vous le tueriez ? Je vous laisse méditer sur ces deux questions, bien-entendu, si vous n’avez jamais tué d’insecte ou que vous avez déjà acquis cette leçon cela ne vous concerne pas.
3. Ne pas s’encombrer du superflu.
Le bouddhisme nous dit que l’attachement est la principale cause de souffrance, les biens matériels que vous possédez mais qui ne vous sont pas utiles n’ont pas leur place chez vous, ils alourdissent votre quotidien en vous empêchant de vous concentrer sur votre spiritualité plutôt que sur vos possession matérielles. Offrez-les plutôt à des gens qui en ont besoin !
4. Aidez l’autre, donnez-lui, apprenez-lui et aidez-le.
Il est important de savoir se tourner vers l’autre de façon régulière, si vous avez la possibilité d’aider quelqu’un dans la rue, dans votre entourage ou en faisant un don, faites ce qui est en votre pouvoir. Développer sa compassion est essentiel !
5. Ne soyez pas méprisant
Dès sa naissance, l’humain juge son environnement de façon critique, cela lui permet de se développer, de se forger un avis et d’apprendre. Cependant, cet esprit critique doit rester raisonné et sain. Il est nécessaire de ne pas juger négativement la façon de vivre d’autrui si elle est différente de la nôtre, il convient plutôt d’en comprendre les tenants et les aboutissants afin d’en retirer quelque chose de positif
6. Utilisez la parole juste et bienveillante.
La force et les impacts de la parole ne sont pas à prendre à la légère, il est donc important de respecter deux règles quand vous prenez la parole :
- Ne dites que ce que vous pensez réellement, ne vous laissez pas emporter par vos émotions et utilisez les bons mots.
- Ne chercher pas à blesser autrui ou à alimenter des ragots, soyez bienveillant, tout autant que dans vos actes.
7.Soyez positifs avec votre entourage.
IL est important de comprendre que les sentiments négatifs que vous pouvez ressentir envers vos proches, la jalousie, la colère, la rancune, ne sont généralement que le prolongement de votre ego. Il est important de savoir, libéré, oublié ou pardonné, et ce, afin que vous et votre entourage soyez épanouis. Si vous ressentez de telles émotions, vous devriez chercher à vous en débarrasser plutôt qu’à les alimenter.
8. Soyez pleinement sincère avec vous-même.
L’harmonie ne peut être atteinte si vous vous efforcez de voir une réalité déformée qui console votre ego. Vous devez assumer vos pensées profondes et les suivre, vous les discernerez facilement de celles qui sont issues de l’ego, il vous suffira juste de ne pas céder à la tentation d’emprunter la voie du mensonge afin d’assouvir vos désirs émotionnels.
9. Oubliez vos croyances.
Nos croyances sont aussi bien issues de notre environnement, que de l’école ou encore de notre famille. Il est tout à fait sain d’en avoir, il est juste nécessaire d’être prêt à les oublier, à les modifier, à ne pas les considérer comme des vérités absolues. Il est nécessaire d’accepter que l’on se soit tromper, que l’on se trompe et que l’on se trompera encore, et ce, dans une multitude de domaines.
10. Pratiquer la méditation !
Méditer est certainement le point le plus important de cette liste, en effet, la méditation vous apportera le recul, le calme et la clarté d’esprit nécessaires pour appliquer les 9 autres enseignements du bouddhisme que nous avons vu précédemment !
Conclusion : quelques livres sur le bouddhisme
Nous voici arrivé à la fin de cet article, vous en savez maintenant à la fois plus sur les grandes idées et la pratique du bouddhisme, mais vous savez également comment commencer à le mettre en pratique à votre échelle.
Cependant, vous souhaitez peut-être en savoir plus sur le bouddhisme, et c’est exactement pour cela que nous vous avons concocté une liste de trois livres à lire sur le bouddhisme pour finir en beauté cet article :
- Et si vous m’expliquiez le bouddhisme ? : Les principes fondamentaux du bouddhisme tibétain de Ringou Tulkou Rimpoché
- L’Enseignement du Bouddha. D’après les textes les plus anciens de Walpola Rahula
- Le Bouddhisme Poche Pour les Nuls de Stephan BODIAN et Jonathan LANDAW